LIFE'S A BITCH AND THEN YOU DIE
Cette phrase résumerait à elle seule le dernier film de Alejandro Gonzalez Inarritu, " BIUTIFUL". La prestation de Javier Bardem est magistrale ; à la hauteur de la nausée que peuvent inspirer les circonvolutions de l'existence.
Dans son précedent opus, "BABEL", Inarritu nous montrait que, par effet papillon, la violence est planétaire et universelle. Violence des moeurs, violence des peuples, violence retransmise en simultané à la TV. Dans "biutifull", la violence est tout d'abord intérieure, contenue, puis au fil du temps, susceptible de faire voler en éclats les arguments du plus forcené des philanthropes.
La respiration se fait courte et haletante, altérée par les souffrances intimes d'un homme, qui nous sont pourtant tellement familières. On respire comme on transpire de désespoir en suivant les infortunes qui jalonnent la vie de Uxbal, cet extra-terrestre qui parle avec les morts et qui nous est finalement tellement proche.